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Rédigé par Matthieu H. - À jour le 27/03/2024

Vrai/Faux : le chauffage au bois est polluant et nocif pour la santé

Se blottir dans un plaid devant un bon feu de cheminée et contempler le spectacle des flammes dansant dans l’âtre est un véritable réconfort pour le corps et l’esprit. Il s’agit également d’une solution de chauffage écologique et peu onéreuse. Cependant, se chauffer au bois ne serait pas sans danger pour la santé. Et son impact sur l’environnement serait loin d’être nul. Promee vous propose d’en savoir plus à travers un Vrai/Faux !

Se chauffer au bois représente un danger pour les voies respiratoires :

✅ VRAI et ⛔ FAUX !

En effet, le chauffage au bois génère des fumées qui renferment des gaz, des polluants atmosphériques toxiques ainsi que des particules fines. Ces fumées peuvent avoir un impact sur la santé des personnes les plus fragiles, telles que les enfants et les personnes âgées ainsi que les individus sujets aux crises d’asthme.

Sur le long-terme, respirer les fumées du chauffage au bois peut favoriser le déclenchement de :

  • bronchites
  • asthme
  • rhinites allergiques

C’est pourquoi, le poêle à bois, l’insert ou encore la cheminée ne doivent pas être utilisés comme mode de chauffage principal mais plutôt comme complément et appoint à un chauffage électrique ou chauffage central par chaudière.

Toutefois, les appareils de chauffage au bois récents (labellisés Flamme verte) sont équipés d’un conduit d’évacuation et sont conçus pour minimiser les risques pour la santé. Vous n’avez donc rien à craindre en installant un poêle à bois ou un insert de cheminée. Il en va de même pour la chaudière biomasse. 

De son côté, l’Ineris révèle que la moitié des appareils de chauffage au bois sont anciens, généralement plus de 15 ans et auraient des rendements assez faibles d’un point de vue énergétique

Au contraire, ils seraient à l’origine de la majorité de la production de particules fines. L’institut recommande donc un renouvellement de ces appareils pour des plus performants. Une directive européenne 2009/125/CE dite « Eco Design » a permis de définir les valeurs limites que les appareils mis en vente sur le marché dès 2022 devront respecter. 

Les intoxications au monoxyde de carbone sont évitées avec le chauffage au bois

⛔ FAUX !

Les intoxications au monoxyde de carbone ne concernent pas uniquement les chaudières au gaz ou au fioul. Le chauffage au bois est également concerné, tant les cheminées que les poêles. Cette intoxication peut être mortelle, d’autant que le monoxyde de carbone est un gaz incolore, inodore et non-irritant. Elle se manifeste par des maux de tête, des nausées et de la fatigue. 

Pour les éviter, il convient tout d’abord de respecter les précautions d’usage de votre appareil. Pensez également à régulièrement aérer votre intérieur, même en hiver. Enfin, un bon entretien de votre équipement est indispensable. Pour rappel, le ramonage d’une cheminée doit être effectué deux fois dans l’année et constitue une obligation légale.

Il est également recommandé de vous équiper d’un détecteur de monoxyde de carbone. C’est un capteur à accrocher au mur de la pièce de vie et qui vous alerte dès que le taux de monoxyde dépasse un certain seuil. 
 

Le chauffage au bois contribue à la pollution atmosphérique

✅ VRAI !

En plus de représenter un risque pour notre santé, le chauffage au bois n’est pas bon pour notre planète. Le feu de bois émet du monoxyde de carbone (CO), des oxydes d’azote (NOx), des composés organiques volatiles (COV) ou encore des hydrocarbures polycycliques (HPA). Ces polluants sont généralement dus à de mauvaises conditions de combustion.

Il est ainsi conseillé de faire brûler du bois bien sec. Il est également préférable de choisir certaines essences de bois, comme le hêtre ou le charme par exemple. Les bois résineux sont plus polluants.

Dans une cheminée, il est également recommandé d’allumer son feu par le haut, en installant les grosses bûches en bas et le petit bois par-dessus. Cette technique permettrait de diminuer entre 30 à 50% des émissions de polluants.

Selon l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) : « Les émissions de chauffage au bois représentent pour le secteur résidentiel / tertiaire environ un tiers des émissions totales de particules (PM10), près de la moitié des émissions totales de particules fines (PM2,5), et les deux tiers des émissions totales d’hydrocarbures aromatiques polycycliques dont le Benzo(a)pyrène (BaP) ». Ce dernier a été reconnu comme une substance cancérigène pour l’homme.

La combustion rejette des polluants. Toutefois, son empreinte carbone est bien moindre que celles des énergies fossiles, comme le gaz ou le fioul. Le bois est une énergie renouvelable. Sa production peut facilement être « verte » si elle est réalisée dans une optique de gestion durable des forêts

D’autre part, le transport du bois génère moins d’émissions de CO². En effet, le bois peut être produit en France. En revanche, l’Hexagone ne produit pas d’hydrocarbures. Elle importe la totalité du gaz et du pétrole qu’elle consomme. 

Le poêle à bois est moins polluant qu’une cheminée

✅ VRAI !

L’avantage du poêle à bois comparé à une cheminée et qu’il s’agit d’un appareil fermé. Il est donc possible de limiter les risques liés aux fumées en s’assurant de la bonne étanchéité du poêle et un système d’évacuation optimal. Même constat pour une cheminée équipée d’un insert.

Mieux encore : il est recommandé d’installer un appareil labellisé Flamme Verte. Ce dernier a été lancé en 2000 en lien avec l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). En plus de garantir une efficacité énergétique, ce label est exigeant en matière d’émission de polluants.

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En résumé :

  • Bien que très agréable, le chauffage au bois peut représenter des risques pour votre santé. Des particules fines peuvent être rejetées pendant la combustion et avoir un impact sur vos voies respiratoires.
  • L’environnement n’est pas épargné non plus, puisque le chauffage au bois contribue à la pollution atmosphérique, avec le rejet de différents polluants dans l’air. 
  • Heureusement, des solutions existent pour limiter l’impact de ce système de chauffe, tant sur notre santé que sur l’environnement. Un entretien régulier et un remplacement des appareils trop vieux seraient notamment la clé.
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À propos de l'auteur : Matthieu H.

Après plusieurs années dans diverses entreprises du BTP, j'ai tout quitté pour me lancer dans l’aventure de Promee. Ce fut, pour moi, l’opportunité de transmettre mon savoir-faire et mes connaissances auprès des particuliers.

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