Sécurité sur les chantiers : les bonnes pratiques

1. Organiser des sessions de formation 

Assurez régulièrement des sessions de formation des employés pour les sensibiliser aux normes de sécurité et aux procédures d'urgence. Il est primordial que chaque travailleur comprenne l'importance de la sécurité sur le chantier. Sachez que vous devez disposer sur place d'un salarié disposant d'une formation de Sauveteur Secouriste du Travail : 

• si des travaux considérés comme dangereux sont effectués ; 
• lorsque le chantier dispose de plus de 20 salariés et dure plus de 15 jours. 

Pensez que la sensibilisation fait partie des gestes les plus importants pour limiter le risque d'accident du travail. C'est aussi un moyen de faire baisser son taux AT / MP et de réduire les cotisations sociales sur les salariés. 

2. Fournir aux travailleurs des Équipements de Protection Individuelle (EPI)  

Fournir et exiger le port d'équipements de protection adaptés tels que casques, gants, lunettes de protection, chaussures de sécurité, et protections auditives. Si vous avez besoin de réaliser un chantier en hauteur, si vous ne pouvez pas mettre en place une nacelle ou des plateformes élévatrices, pensez à équiper votre personnel avec un harnais de sécurité. Les équipements autorisés sont déterminés aux articles R. 4323-60 et R. 4323-61 du Code du travail. 

3. Assurer la signalisation et balisage du chantier 

Utiliser des panneaux de signalisation et un balisage clair pour indiquer les zones dangereuses, les issues de secours et les équipements de sécurité. Cela permet d'éviter de nombreux accidents du travail liés à des chutes. 

De la même manière, veillez à identifier les risques potentiels sur le chantier et mettre en place des mesures préventives pour les minimiser, telles que des barrières de sécurité et des filets de protection.

4. Réaliser la maintenance des équipements

Effectuer des contrôles réguliers et l'entretien de tous les outils et machines utilisés sur le chantier pour s'assurer de leur bon fonctionnement et de leur sécurité. Si ces derniers présentent une défaillance même minime, retirez-les tout de suite de la zone de travail. Faites jouer votre assurance pour être indemnisé et pouvoir racheter un appareil sans impacter de manière conséquente la trésorerie d'entreprise.

5. Ne jamais embaucher de travailleurs non déclarés 

Le travail au noir est sévèrement puni par la loi. En embauchant des travailleurs non déclarés, vous risquez gros. En effet, le moindre accident engage votre responsabilité et vous ne serez pas couvert par votre assurance. D'autant plus que vous aurez parfois du mal à vous assurer de la qualification des personnes sélectionnées. Pensez à réaliser les démarches pour obtenir la carte BTP de chaque salarié. Elle peut être demandée par l'inspection du travail. 

6. Utiliser des moyens de communication adaptés

Pensez à maintenir des lignes de communication ouvertes pour que les employés puissent signaler facilement les dangers ou les incidents. Vous pouvez utiliser des téléphones portables ainsi que des talkies-walkies, si le réseau n'est pas bon.

7. Installer des toilettes de chantier 

Sécurité et hygiène ne font qu'un. Il est impératif de fournir des toilettes aux salariés sur les chantiers, indépendamment de la durée de ces derniers. Normalement, des toilettes permanentes doivent être mises en place, avec comme exigence : 

• un WC et un urinoir pour chaque tranche de 20 hommes, 
• deux WC, chacun équipé d'une poubelle basculante pour chaque tranche de 20 femmes.

Les toilettes doivent contenir un lavabo. Ainsi, les employés peuvent se laver les mains et éviter la propagation de virus comme le Covid-19 ou de gastroentérites, par exemple. 

Vous pouvez aller plus loin et mettre en place des douches de chantier. C'est même obligatoire dans certains cas. Faites le point avec les Ressources Humaines et un juriste pour savoir quand ces équipements sont requis.