Image
sonde dirigée vers une maison pour voir la déperdition thermique
Rédigé par Sébastien M. - À jour le 27/03/2024

Comment repérer une isolation vétuste ?

Un logement mal isolé est synonyme de déperditions énergétiques et cela peut vite faire grimper la facture de chauffage. C’est pourquoi, pour faire des économies d’énergie, il convient bien souvent d’améliorer l’enveloppe thermique de votre maison. Comment repérer une isolation vétuste ? Promee fait le point.

1. Se fier à son ressenti et à ses observations 

Tout d’abord, la première étape est bien souvent de faire le point avec vos propres observations. En effet, votre ressenti constitue un bon baromètre. En ce qui concerne une isolation vétuste, plusieurs éléments peuvent vous mettre la puce à l’oreille : 

  • Des parois froides lorsque vous placez la main dessus ou que vous vous approchez. Cela signifie que l’isolation des murs n’est pas optimale. 
  • Des planchers froids, notamment au-dessus du garage ou de la cave ; 
  • L’hiver, une sensation régulière de froid chez vous alors même que le chauffage est allumé, voire poussé au maximum ; 
  • L’été, un ressenti important de la chaleur alors même que l’on se trouve à l’intérieur ;
  • Des différentiels de température notables entre les pièces ; 
  • Une habitation bruyante du fait des sons venus de l’extérieur. En effet, bien souvent isolation thermique et phonique vont de pair ; 
  • Une fonte de la neige sur le toit en hiver plus rapide que sur le toit de votre voiture, dans votre jardin ou chez les voisins. 

Tous ces indices indiquent que l’isolation de votre logement est à revoir. Vous pouvez les mettre en place avec le diagnostic de performance énergétique (DPE) de votre maison ou appartement. Plus l’étiquette s’éloigne de A, plus le bâtiment sera énergivore, moins l’isolation aura tendance à être performante. 

Pour orienter vos « recherches personnelles », sachez que le plus souvent, les déperditions thermiques ont lieu au niveau : 

  • des combles et de la toiture. Selon l’Ademe, celles-ci peuvent représenter jusqu’à 30% des pertes de chaleur ; 
  • des murs (20 à 25% des pertes) ;
  • des fenêtres (10 à 15% des gaspillages énergétiques) ; 
  • des planchers bas (7 à 10%). 

Bien entendu, ce sont là des généralités. Chaque logement est différent. D’un bâtiment à l’autre, les déficiences d’isolation varient. C’est pourquoi, afin d’entamer un plan de travaux d’isolation cohérent avec les besoins de votre hébergement, il convient de réaliser un audit énergétique

2. Réaliser un bilan thermique 

Après ce « diagnostic » à vue d’œil, il faut s’intéresser de plus près aux causes de ces défauts d’isolation. Pour cela, vous devez rechercher ce qu’on appelle des « ponts thermiques ». Selon la définition d’Engie, un « pont thermique correspond à une zone d’un édifice présentant une faiblesse de résistance thermique. Le pont thermique facilite le passage du froid et du chaud de l’extérieur vers l’intérieur »

Afin de repérer ces zones, il faut faire appel à un professionnel qui viendra réaliser un bilan thermique. Pour ce faire, il utilisera une caméra thermique. Cette opération s’appelle aussi un « audit thermique par thermographie ». 

A l’aide d’une caméra infrarouge, un bureau d’étude thermique (BET) viendra mettre en lumière les problèmes d’étanchéité de votre habitat. Après s’être rendu chez vous et à l’aide des images de la caméra, le prestataire choisi vous fera parvenir un dossier vous indiquant d’où proviennent les pertes de chaleur. Il l’assortira d’un plan précisant les travaux à réaliser en priorité. Pour réaliser un audit thermique, il faudra compter entre 400 € et 1 000 €.

3. Après le bilan thermique, réaliser les travaux d’isolation 

Poser un diagnostic permet donc de définir des leviers d’action pour améliorer l’isolation thermique de votre logement. En général, on procède d’abord par les combles, pour arriver jusqu’aux planchers-bas, afin de prioriser les zones de pertes énergétiques les plus importantes. Mais, on le sait, la perspective de travaux peut freiner certains ménages. Beaucoup craignent un montant de travaux élevés. En effet, il faudra, par exemple, prévoir entre 18 € et 53 €/m2 pour isoler des combles perdus. Cela étant, il s’agit du montant ne tenant pas compte des aides octroyées par l’Etat

A l’heure actuelle, il existe bon nombre d’aides à la rénovation thermique. Certaines concernent uniquement les ménages modestes, le chèque énergie ou le programme « Habiter Mieux Sérénité » de l’agence nationale de l’habitat (ANAH). 

D’autres comme MaPrimeRenov’ et la Prime Énergie Promee sont ouvertes à tous, sans condition de revenus. Ces deux primes peuvent se cumuler et vous permettre de faire baisser drastiquement le montant du chantier. 

Bon à savoir

Le montant de la Prime Énergie Promee et de MaPrimeRénov’ dépendent de : 

  • Votre revenu fiscal de référence, à savoir votre barème d’imposition
  • Les travaux engagés
  • L’emplacement géographique de votre logement

N’hésitez pas à faire une simulation, afin de connaître le montant de la prime à laquelle vous pouvez prétendre.

Calculer ma prime

A retenir
Une isolation vétuste n’est pas difficile à repérer, il y a de nombreux indices qui ne trompent pas. Une fois le diagnostic posé, une bonne isolation vous permettra de gagner en confort thermique, c’est la clé pour faire des économies sur vos factures de chauffage.
Image
homme a lunette

À propos de l'auteur : Sébastien M.

Passionné de nouvelles technologies et de bricolage, à mes heures perdues, je fabrique mes vélos électriques et autres objets connectés mais toujours dans une démarche écologique.

Avez-vous trouvé votre réponse ?